Participer à la messe du dimanche des rameaux en Belgique
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Signification du dimanche des rameaux
C’est le dimanche au cours duquel nous faisons mémoire de l’entrée messianique de Jésus-Christ dans Jérusalem, il monte un ânon que personne n’a encore monté. Les Évangiles canoniques (Matthieu 21,1 – 9, Marc 11,1 – 10, Luc 19, 28 – 40, Jean 12, 12 – 15) narrent qu’à proximité de la fête de la Pâque juive, Jésus décide de faire une entrée remarquée à Jérusalem. Il organise son entrée en envoyant deux disciples chercher un ânon. Jésus est acclamé comme un roi par le peuple qui étend des vêtements sur la route, la foule l’acclame en agitant des branches de palmes : « Hosanna ! hosanna ! ». Le mot « Hosanna » évoquent la fête juive des récoltes Souccot mentionnée dans le livre du Lévitique. Le palmier est considéré d’une part comme un symbole de vitalité (Pour les hébreux signe des bienfaits de la Terre Promise) et d’autre part de victoire (Pour les romains, insigne obtenu dans les compétitions sportives).
L’évangile de l’entrée triomphale de Jésus à Jérusalem est lu au début de la célébration soit sur le parvis de l’église soit dans le fond de l’église pour une entrée en procession avec des rameaux préalablement bénits au début de la messe. Notez que dans la majorité des paroisses belges, on utilise des branches de buis. Les fidèles sont invités à emporter la branche qu’ils ont reçue chez eux et la disposer près ou sur la croix qu’ils ont à leur domicile.
Le dimanche des rameaux nous fait entrée dans la semaine sainte et nous conduit vers Pâques. Il est également appelé le dimanche de la Passion, car c’est l’évangile qui est lu lors du temps de la Parole.
Evangile
Texte biblique de références : Lc 19, 28 – 40 / Mt 21, 1 – 9 / Mc 11, 1 – 10 / Jn 12, 12 – 15.
Luc 19, 28-40
28 Après avoir ainsi parlé, Jésus partit en avant pour monter à Jérusalem.
29 Lorsqu’il approcha de Bethphagé et de Béthanie, près de l’endroit appelé mont des Oliviers, il envoya deux de ses disciples,
30 en disant : « Allez à ce village d’en face. À l’entrée, vous trouverez un petit âne attaché, sur lequel personne ne s’est encore assis. Détachez-le et amenez-le.
31 Si l’on vous demande : “Pourquoi le détachez-vous ?” vous répondrez : “Parce que le Seigneur en a besoin.” »
32 Les envoyés partirent et trouvèrent tout comme Jésus leur avait dit.
33 Alors qu’ils détachaient le petit âne, ses maîtres leur demandèrent : « Pourquoi détachez-vous l’âne ? »
34 Ils répondirent : « Parce que le Seigneur en a besoin. »
35 Ils amenèrent l’âne auprès de Jésus, jetèrent leurs manteaux dessus, et y firent monter Jésus.
36 À mesure que Jésus avançait, les gens étendaient leurs manteaux sur le chemin.
37 Alors que déjà Jésus approchait de la descente du mont des Oliviers, toute la foule des disciples, remplie de joie, se mit à louer Dieu à pleine voix pour tous les miracles qu’ils avaient vus,
38 et ils disaient : « Béni soit celui qui vient, le Roi, au nom du Seigneur. Paix dans le ciel et gloire au plus haut des cieux ! »
39 Quelques pharisiens, qui se trouvaient dans la foule, dirent à Jésus : « Maître, réprimande tes disciples ! »
40 Mais il prit la parole en disant : « Je vous le dis : si eux se taisent, les pierres crieront. »
Source : AELF
Liturgie
Dimanche des Rameaux et de la Passion du Seigneur (Semaine Sainte)
La Liturgie de ce Dimanche comporte deux parties : d’abord, la bénédiction, la distribution et la procession des Rameaux évoquant l’entrée triomphale de Jésus-Christ dans Jérusalem et réalisant ainsi la prophétie de Zacharie : « Tressaille d’allégresse, fille de Sion. Livre-toi aux transports de la joie, fille de Jérusalem : voici ton Roi qui vient vers toi ; il est le Juste et le Sauveur. Il est pauvre, et il s’avance monté sur un ânon, le petit de l’ânesse » (cf : Zacharie, IX, 9). Ensuite, la Liturgie de l’Église offre au Père Éternel le Saint-Sacrifice de la Messe, avec comme Évangile la grande lecture de la Passion (si possible chantée), pour nous faire immédiatement entrer dans la Semaine Sainte, la Semaine la plus sacrée de l’Année Liturgique. L’Église, après avoir acclamée notre Roi-Jésus, nous invite maintenant à accompagner chaque jour notre Sauveur dans toutes les douleurs, les angoisses et les souffrances de Sa Sainte Passion qu’Il veut accomplir en toute volonté pour notre propre rédemption. « Venez, gravissons ensemble le mont des Oliviers ! Allons à la rencontre du Christ. Il revient aujourd’hui de Béthanie et Il s’avance de son plein gré vers Sa Sainte et Bienheureuse Passion, afin de mener à son terme le mystère de notre salut » (Saint André de Crète, moine et évêque, 660-740). Kyriale XVII + Credo Ambrosien
Sermon de St Jean Chrysostome:
« Nous avons achevé la navigation du jeûne et nous voici, par la grâce de Dieu, arrivés au port. Mais ne nous négligeons pas, parce que nous sommes arrivés au port; au contraire redoublons de zèle, parce que nous avons atteint le terme du voyage. Ainsi font les pilotes; au moment de faire entrer dans le port un vaisseau chargé de blé et d’un poids énorme de marchandises, ils sont inquiets, ils prennent mille soins pour empêcher que le navire, après avoir traversé de si vastes mers, ne se brise contre un écueil, et ne sombre avec toutes les marchandises. Voilà les inquiétudes, les craintes que nous devons ressentir, nous aussi; au terme de la traversée gardons-nous de perdre le prix de nos fatigues. Voilà pourquoi nous devons redoubler de zèle. Ainsi font les coureurs encore : quand ils se voient arrivés au moment de recevoir leurs prix, c’est alors qu’ils redoublent de vitesse. Ainsi font les athlètes encore ; après les luttes et des victoires sans nombre, quand ils touchent au moment des couronnes, c’est alors qu’ils se dressent plus vivement, qu’ils font de plus généreux efforts. Faisons donc de même, nous aussi, maintenant. En effet, ce qu’est le port pour les pilotes, le prix pour les coureurs, la couronne pour les athlètes, la semaine où nous sommes est tout cela pour nous. C’est la source de nos biens, et il s’agit maintenant de se disputer les couronnes; et voilà pourquoi la présente semaine s’appelle la Grande Semaine. Ce n’est pas que les jours y soient plus longs que dans les autres; d’autres semaines, en effet, ont des jours plus longs. Ce n’est pas que les jours y soient plus nombreux; car, dans toutes les semaines, le nombre des jours est le même; mais c’est que, dans cette semaine, Dieu a fait des choses particulièrement glorieuses, c’est dans cette Grande Semaine que la longue tyrannie du démon a été brisée, que la mort a été éteinte, que celui qui était fort, a été enchaîné; ses vases ont été pillés; le péché enlevé; la malédiction effacée; le paradis s’est ouvert; le ciel est devenu accessible, les hommes se sont mêlés aux anges; le mur qui séparait tout a disparu; le voile a été enlevé; le Dieu de paix a étendu la paix dans le ciel et sur la terre. Aussi l’appelle-t-on la Grande Semaine, et, de même qu’elle est la première des autres semaines, de même le grand jour du sabbat est le premier de ces jours, et ce que la tête est pour le corps, le sabbat l’est pour cette semaine. Aussi, dans cette semaine, un grand nombre de personnes montre un zèle plus ardent; les unes ajoutent à l’austérité de leur jeûne ; les autres prolongent leurs veilles sacrées ; d’autres font des aumônes plus abondantes, et le zèle qu’elles montrent pour les bonnes oeuvres, et leur application à la piété, attestent la grandeur du bienfait que Dieu nous a accordé. De même qu’au jour où le Seigneur ressuscita Lazare, tous les habitants de Jérusalem coururent au-devant de lui, et leur grand nombre attestait qu’il avait ressuscité un mort (car l’empressement de tous ceux qui accouraient, était une preuve du miracle) ; de même, aujourd’hui, le zèle que fait éclater cette Grande Semaine, est un témoignage, une démonstration des grandes choses qui s’y sont opérées. Et en effet, nous ne sortons pas d’une seule cité, nous qui courons aujourd’hui au-devant du Christ. Ce n’est pas la seule Jérusalem, c’est la terre entière qui envoie au-devant de Jésus ses églises, riches de peuples qui ne tiennent pas, qui ne secouent pas dans leurs mains des rameaux de palmier, mais qui portent l’aumône, l’humanité, la vertu, le jeûne, les larmes, les prières, les veilles, toutes les fleurs de la piété, pour les offrir à Notre-Seigneur, au Christ ».
Pour aller plus loin :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Dimanche_des_Rameaux
http://fr.aleteia.org/2014/04/13/quest-ce-que-le-dimanche-des-rameaux/