ce 30 novembre 2022 est paru le cinquième rapport annuel de l’Eglise catholique en Belgique.
Il revient par le biais d’une analyse chiffrées sur l’année 2021. Il met en lumière deux thématiques de manière plus spécifique : la diversité et l’innovation dans l’Eglise. Outre la page consacrée à notre site Egliseinfo.be nous vous proposons ici un récapitulatif sous forme des 5 points positifs de ce rapport.
1- La pratique religieuse
Après deux années marquées par la crise sanitaire, le rapport prend à nouveau en compte les chiffres de la pratique religieuse. Cependant, gardons en vue que durant la première moitié de 2021, des mesures restrictives étaient toujours d’application pour les rassemblements physiques.
Les chiffres sont à nouveau à la hausse par rapport à 2020. On dénombre par exemple, 36.834 baptêmes, 41.760 funérailles religieuses, etc.) ; ils restent cependant encore loin de ceux de 2019.
La prochaine collecte de données permettra de vérifier si les chiffres d’avant la crise sanitaire peuvent être à nouveau atteints. Selon les chiffres de visite de notre site Egliseinfo.be, nous remarquons que le hausse prévue aura bien lieu.
2- La solidarité entre les communautés
Les grandes inondations de la mi-juillet dans de nombreuses régions du pays ont fortement touché les croyants et les bâtiments. À tous les niveaux de l’Église, des initiatives concrètes de solidarité ont été prises pour les victimes. Ainsi :
- le service des Pèlerinages du diocèse de Bruges s’est rendu de multiple fois sur les zone sinistrées, pour prêter main forte aux opérations de déblayage. Il a aussi permis de rassemblé quatre camions d’aide d’urgence ;
- le mouvement des Focolari s’est rendu une centaine de fois dans les villages sinistrés ;
- les réseaux de l’enseignement catholique francophone et flamand ont uni leurs forces pour venir en aide aux écoles touchées par les inondations.
- Le sanctuaire de Banneux a libéré 150 places dans ses structures de séjour pour accueillir des sinistrés et leurs animaux.
Et la liste pourrait continuer et continue toujours car les séquelles sont encore bien présentes à certains endroits. Caritas Secours et Caritas Hulpbetoon ont permis de soulever de très grands fonds qui viennent encore en aide aux sinistrés. Par leur intermédiaire et l’intermédiaire d’associations diverses, des fabriques d’église, du réseau de l’enseignement, par la mobilisation des fidèles de tout le pays, l’Eglise catholique a joué un rôle de solidarité important.
3- La diversité
C’est l’un des traits les plus flagrants de ce rapport. L’Eglise catholique de Belgique présente une diversité indéniable au sein de ses représentants. Ainsi nous pouvons dénombrer environ 150 communautés catholiques de langue étrangère (16 polonaises, 14 philippines, 8 ukrainiennes, 5 vietnamiennes, …) et 20% des prêtres, diacres et assistants paroissiaux sont d’origine étrangère (178 Congolais, 42 Français, 14 Indiens, …).
De plus, de nombreuses églises sont partagées avec des communautés catholiques de rite oriental, (par exemple 6 avec des syriaques-catholiques, 3 avec des grecs catholiques ukrainiens), ou avec d’autres cultes chrétiens (14 avec des protestants, 5 avec des anglicans, 5 avec orthodoxes roumains, etc.).
4- Les médias catholiques
Ce rapport permet aussi de mettre en avant la présence des médias catholiques dans le paysages numérique belges. Que ce soit par le papier (journal dimanche, Kerk&Leven, Tertio, Vlam…), les ondes (RCF & Radio Maria), la télévision (KTO, Cathobel via la RTBF, la VRT) où le web (Cathobel, Kerknet, 1RCF, Egliseinfo.be…) ce sont plusieurs milliers de chrétiens et non chrétiens qui chaque mois sont touchés par le message chrétien.
2021 fut aussi marqué par l’anniversaire du journal Dimanche qui a soufflé sa 75 ème bougies et Cathobel sa 90 ème. Nous leur souhaitons une longue vie.
5- L’innovation
Nous finirons par le point qui a le plus été influencé par la crise sanitaire. Même si le bon le plus important avait été effectué en 2020, il s’est poursuivit au cours du premier semestre 2021 là ou les restrictions avaient toujours lieu. D’un mal, l’Église en a retiré un bien, une accélération de sa numérisation.
De nombreuses paroisses, des diocèses, des organisations liées à L’Église, des ordres religieux et des congrégations ont dû organiser numériquement leurs réunions, conférences, catéchèses, formations et célébrations eucharistiques. Ainsi en de nombreux endroits, on a investi dans des moyens et des personnes qui a ce jour peuvent toujours servir et qui augmentent la visibilité de monde chrétien sur internet.
Par exemple, Prieenchemin.org, le podcast quotidien de prière biblique proposé par les jésuites, est écouté quotidiennement par près de 40.000 auditeurs. La chaine de diffusion des dominicains (Dominicains.tv), a cumulé plus de 525.000 vues sur l’année 2021. Enfin Cathobel, le site officiel de l’Eglise catholique de Belgique francophone, a recensé une moyenne de 55.000 visiteurs par mois.
A noter que des innovations non technologiques démontre la prise de conscience sociale de l’Eglise. Notamment par une utilisation plus responsable et écologique des bâtiments d’Eglise. Comme l’utilisation partagée ou multifonctionnelle des églises et l’installation de panneaux solaires sur les toits des bâtiments religieux.
Enfin, notons la création en 2021 pour la Belgique francophone de l’EcclesiaLab à l’UCLouvain. Ce centre de recherche développe et accompagne la mise en œuvre de projets innovants en matière de pastorale. De même, en Flandre, Space for Grace agit auprès des communautés locales de croyants. C’est 45 projets qui ont été sélectionnés ces trois dernières années.
Article écrit sur inspiration de celui de nos confrères de Cathobel